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Léon Bellefleur, Fleurs de mai, 1967
Estimate:
CA$8,000 - CA$10,000
Starting bid:
CA$5,000
Sold
CA$9,000
Live Auction
BYDealers – Art canadien important / Important Canadian Art
ARTIST
Léon Bellefleur
Description
Techniques/Medium
Huile sur toile / Oil on canvas
Dimensions
38 x 45,7 cm / 15 x 18 in
Signatures
signée et datée au bas à droite; signée, datée et titrée au dos / signed and dated lower right; signed, dated and titled on verso
Provenances
Collection particulière / Private collection, Montréal
Roberts Gallery Ltd., Toronto
Bibliographie/Literature
ROBERT, Guy. Bellefleur ou la ferveur à l’œuvre, Montréal, Éditions Iconia, 1988.

Le tableau intitulé Fleurs de mai, peint en 1967, se distingue superbement des réalisations de cette période tant par la force dénouée de sa composition que par l’utilisation spectaculaire des matières et des empâtements. Éclaboussures, glacis, estampage, grattage et frottage participent aux multiples approches picturales de cette œuvre dramatique, dont l’évolution plastique puise librement dans les niches surréalistes et automatistes, ainsi que dans l’intarissable imaginaire du peintre. Des tableaux comme Lux[1] (1967) ou Fleurs de mai « nous présentent des “lieux” issus directement de l’imaginaire du peintre Bellefleur, ses lieux picturaux personnels, intérieurs, [...] cet “espace du dedans” dont Henri Michaux connaissait trop bien les replis et vertiges », écrit Guy Robert.

En 1948, Léon Bellefleur signe le manifeste Prisme d’yeux, ajoutant sa voix à celle d’un groupe d’artistes québécois dont le peintre Alfred Pellan est la figure de proue. Publié quelques mois avant le Refus global, le texte met de l’avant l’affirmation d’un art indépendant et ouvert sur les esthétiques les plus variées, où la liberté d’expression a préséance sur les doctrines radicales. L’œuvre de Bellefleur est révélée deux ans plus tard lors d’une exposition conjointe avec le peintre Fritz Brandtner au Musée des beaux-arts de Montréal, à l’occasion de laquelle une trentaine de tableaux dévoilent « l’inspiration d’un courant surréaliste personnalisé qui traduit l’envers tumultueux des rêves et de l’imaginaire nocturne en formes pulsives et improvisées », écrit Guy Robert. Libéré de ses charges d’instituteur en 1954, Bellefleur entreprend un voyage en France et se consacre entièrement à son art. La reconnaissance officielle de l’artiste vient en 1968, quand le Musée des beaux-arts du Canada (autrefois nommé la Galerie nationale du Canada) organise une rétrospective qui partira en tournée dans trois musées. En 1977, Léon Bellefleur est le premier lauréat du prix Paul-Émile-Borduas. (A. L.)

[1] Les enchères BYDealers, Vente d’art canadien, mai 2018 (lot 55).



This painting, titled Fleurs de mai (1967), is a superb standout from other works of this period, as much for the irrepressible force of its composition as for its spectacular use of impasto. Spattering, glazing, stamping, scraping and rubbing are among the many pictorial approaches used in this dramatic work, which draws liberally upon both Surrealism and the Automatistes, as well as the artist’s own tireless imagination. Paintings such as Lux[1] (1967) or Fleurs de mai “present us with ‘places’ that stem directly from Bellefleur’s imagination, his personal, inner pictorial spaces, […] this ‘interior place’ whose heights and abysses Henri Michaux knew all too well,” writes Guy Robert.

In 1948, Léon Bellefleur signed the Prisme d’Yeux manifesto, adding his voice to a group of Quebec artists led by painter Alfred Pellan. Published several months before Refus global, the manifesto makes the case for an independent art open to highly diverse aesthetics, with freedom of expression taking precedence over radical doctrines. Bellefleur’s work was shown two years later in a joint exhibition with painter Fritz Brandtner at the Musée des beaux-arts de Montréal, in which around 30 paintings revealed “the inspiration of a personalized surrealist tendency that translates the turbulent depths of dreams and the nocturnal imagination into spontaneous pulsating forms.” Freed from his work as a teacher in 1954, Bellefleur moved to France to dedicate himself fully to his art. Formal recognition came in 1968, when the National Gallery of Canada organized a retrospective that subsequently toured three museums. In 1977, Bellefleur was the first recipient of the Prix Paul-Émile-Borduas.

[1] BYDealers Auction House, Canadian Art Sale, May 2018 (lot 55).